Bien conscient que « les sondages ne sont pas bons » pour sa formation politique, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, se veut optimiste dans son bilan de fin de session parlementaire. Il affirme sans détour que « sous-estimer le PQ est un sport national ».

« On a une dynamique qui fait en sorte que les gens ont décidé de se débarrasser des libéraux. C'est le grand gain de 2017 », a affirmé le chef péquiste, vendredi, entouré de ses députés au foyer du parlement. Or, son principal adversaire ne semble pas le premier ministre Philippe Couillard, mais bien François Legault, alors que la Coalition avenir Québec récolte de bons sondages. 

« Ce n'est pas vrai que vous pouvez avoir des baisses d'impôts et augmenter les services aux élèves en difficulté, aux patients et aux aînés. Ce n'est pas vrai », a martelé Jean-François Lisée, ajoutant que « ceux qui vous disent ça sont des charlatans ». 

« La CAQ est dangereuse pour l'avenir du français. Avec ses idées de grands barrages dans le nord, la CAQ est dangereuse pour les finances du Québec. Et baisser les impôts pour encore plus des Québécois, c'est le rationnement de nos services pour nos aînés et nos élèves », a dit le chef du Parti québécois, affirmant qu'il n'utilise pas la langue de bois pour poser des diagnostics sur son parti et sur les politiques qu'ils proposent pour le Québec.  

Vers un rebond ?  

Jean-François Lisée, qui avait pourtant commencé la saison politique en obtenant un appui massif (92,8%) de ses militants lors d'un vote de confiance au congrès de septembre dernier, évoque désormais un rebond pour le retour au parlement en février. Lors de son bilan, il a mis de l'avant les réalisations de son parti, se disant optimiste que les idées du PQ s'imposeront face à la CAQ en 2018. 

Même si les péquistes promettent de ne pas tenir de référendum lors d'un premier mandat, afin de travailler en fonction de réaliser l'indépendance dans un deuxième mandat, en 2022, M. Lisée a réaffirmé vendredi que « le seul train qui part vers l'indépendance », c'est le PQ. 

« Si quelqu'un veut l'indépendance du Québec, et on sait qu'il y a 30 à 40% des gens qui veulent l'indépendance du Québec, la seule façon d'y arriver c'est de voter pour le Parti québécois en 2018. C'est la seule façon », a-t-il dit.