Philippe Couillard s'est exprimé en anglais jeudi à l'Assemblée nationale pour réitérer aux Québécois anglophones que «l'anglais n'est pas une langue étrangère au Québec».

Le 30 novembre dernier, le gouvernement a voté en faveur d'une motion du Parti québécois qui invitait les commerçants à simplement utiliser le mot «bonjour» (plutôt que «bonjour! hi!») lorsqu'ils accueillent des clients. Depuis, la nouvelle a fait le tour du monde, reprise par des reportages de la BBC et du New York Times, notamment.  

«Je crois qu'on avait sous-estimé l'impact que ça aurait chez nos compatriotes de langue anglaise», a finalement dit jeudi le premier ministre au Salon bleu.

«Lors des débats, j'ai émis la crainte que tout ça soit traité de façon un peu ridicule à l'extérieur du Québec, et je dois dire que les événements ont donné raison à cette crainte. On se souvient de l'ancien épisode du ''pastagate'', il y a quelque temps, on a quelque chose qui ressemble à ça dans les médias internationaux», s'est désolé M. Couillard, rappelant ainsi l'épisode où un fonctionnaire de l'Office québécois de la langue française (OQLF) avait reproché à un restaurant de Montréal d'écrire le mot «pasta» sur son menu plutôt que «pâtes».

«Il n'y a pas différentes classes de Québécois. Il n'y en a qu'une: la première classe. Et les Québécois anglophones sont des Québécois de première classe, comme nous tous», a dit M. Couillard en anglais lors de la période de questions.