Pour Québec solidaire, le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ), c'est bonnet blanc et blanc bonnet.

Il s'agissait là de l'essentiel du message livré par le porte-parole masculin de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, dimanche, alors qu'il prenait la parole dans le cadre du congrès de sa formation politique tenu à Longueuil.

M. Nadeau-Dubois a profité de cette tribune pour indiquer que les électeurs devront profiter du prochain scrutin pour effectuer un véritable changement de cap.

Durant son discours, il a suggéré à maintes reprises qu'un tel virage ne pourrait certainement pas s'opérer sous un éventuel gouvernement mené par les caquistes.

S'il faut en croire le jeune politicien, pour eux, «le changement c'est un slogan de bord d'autoroute».

Poursuivant sur sa lancée, il a martelé que «ce qu'il y a de l'autre bord de (leur) pancarte c'est le programme du Parti libéral» du Québec.

Gabriel Nadeau-Dubois a également accusé les troupes caquistes de sombrer dans l'improvisation la plus totale.

«La nouvelle idée provenant de leur département du marketing, c'est une politique de natalité», a-t-il souligné.

Il a enchaîné en adressant une question au chef de la Coalition avenir Québec, François Legault.

«C'est bien beau de faire des enfants M. Legault, mais dans quel contexte vont-ils grandir ?», lui a-t-il demandé d'un ton narquois.

Après avoir soulevé cette interrogation, le porte-parole masculin de Québec solidaire s'est efforcé de mettre les caquistes et les libéraux dans le même panier.

Il a alors reproché à l'actuel ministre provincial de la Santé et des Services sociaux de manger à tous les râteliers en rappelant au passage qu'il avait été candidat pour la CAQ avant de se joindre au PLQ.

Puis, pour renforcer l'idée que ces deux partis politiques seraient des vases communicants, M. Nadeau-Dubois est revenu sur le fait que les libéraux ont souvent été accusés de s'approprier certaines des idées phares des caquistes, surtout en matière d'économie.

Il a ensuite tenté de convaincre les citoyens que la Coalition avenir Québec ne représente pas une solution de rechange crédible à l'actuel gouvernement.

«Ne vous laissez pas avoir. La CAQ, on l'a déjà essayée. C'est elle qui nous a donné Gaétan Barrette. C'est elle qui nous a donné le plus récent budget», a-t-il déclaré sous un tonnerre d'applaudissements.

Gabriel Nadeau-Dubois a exhorté les électeurs à ne surtout pas se laisser guider par leur désarroi et leur frustration.

«Le désespoir, en politique comme dans la vie, ça fait souvent prendre de mauvaises décisions. Il y a beaucoup de gens qui sont fâchés au Québec et ils ont raison. (...) La prospérité promise par les libéraux, ils ne la voient pas. C'est ce désespoir qui, aujourd'hui, pousse énormément de gens dans les bras de la CAQ», a-t-il déploré.

Or, à son avis, «toutes les propositions faciles» de la Coalition avenir Québec ne représentent pas «un projet de société» et même pas «une bonne stratégie électorale».

M. Nadeau-Dubois a donc invité les citoyens à se tourner vers sa formation politique qui est, selon ses dires, «guidée non pas par les sondages, mais bien par l'audace et la cohérence».