La porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de protection de la langue française, Claire Samson, réclame que le gouvernement Couillard réinstaure les évaluations individuelles pour les immigrants qui souhaitent suivre des cours de francisation, alors que certains suivent des programmes trop difficiles pour leur niveau de français.

Dimanche, La Presse révélait que plusieurs immigrants se retrouvent depuis quelque temps dans des classes de francisation où le niveau de difficulté est plus élevé que leurs connaissances de base. Depuis septembre 2016, le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion (MIDI) a remplacé les évaluateurs à l'entrée par un test en ligne. 

« Le test ne permet pas d'avoir une évaluation juste des candidats, beaucoup répondent au hasard », déplorait en entrevue à La Presse Micheline Nalette de la Maisonnée, un organisme communautaire qui offre des cours de francisation.

« Je suis découragée. On a beau leur dire que ça ne marche pas leur affaire, on n'est même pas foutu de les classer dans les bonnes classes », déplore la caquiste Claire Samson, qui a déposé il y a près d'un an un rapport sur l'enjeu de la francisation des immigrants. 

« Il faut les évaluer individuellement pour leur permettre un parcours spécifique selon leurs besoins », ajoute-t-elle, affirmant que son parti souhaite augmenter à 200$ par semaine l'allocation pour un nouvel arrivant qui suit un cours de francisation à temps plein, plutôt que le 140$ qui est actuellement offert. 

« La francisation doit être obligatoire »

Claire Samson croit aussi que « la francisation doit être obligatoire » pour tous les immigrants. « Pas juste celui qui va aller travailler, la madame aussi à la maison », précise-t-elle.

« Les enfants vont aller à l'école française, le monsieur pour travailler va essayer de se franciser s'il y a un gouvernement qui est capable de l'envoyer dans la bonne classe, et la madame à la maison il ne faut pas qu'elle reste enfermée chez elle. Pour qu'elle s'intègre, il faut qu'elle puisse parler avec sa voisine », affirme la députée d'Iberville. 

La députée caquiste souhaite également que le gouvernement du Québec cesse de communiquer en anglais avec les immigrants et les allophones qui en font la demande.

« À part avec les anglophones traditionnels du Québec, le gouvernement devrait s'adresser aux Québécois en français. En tout temps. Sauf comme je vous dis pour la communauté anglophone traditionnelle du Québec, à qui la charte et la loi 101 reconnaissent un privilège », dit-elle.