Le député Guy Ouellette, arrêté par l'Unité permanente anticorruption à la fin octobre, rencontrera jeudi des représentants de la vérificatrice générale du Québec.

Le député de Chomedey participait mercredi soir à l'Assemblée nationale à une soirée reconnaissance à laquelle il s'est présenté en compagnie de son amie, Annie Trudel, ancienne analyste du ministère des Transports. Dans une courte déclaration à Radio-Canada, M. Ouellette a confirmé qu'il rencontrerait jeudi des membres du bureau du vérificateur général.

«C'est pour échanger si je peux être utile à leur mandat», a-t-il brièvement réagi. La vérificatrice générale (VG) du Québec a été mandatée par le gouvernement pour faire la lumière sur les allégations de collusion entre l'Autorité des marchés financiers (AMF), l'UPAC et des firmes comptables faites par Annie Trudel dans la foulée de l'arrestation de M. Ouellette.

Interrogé par le journaliste Sébastien Bovet à savoir s'il visait l'AMF lorsqu'il a soulevé, dans son allocution au Salon bleu après son arrestation, des «irrégularités dans l'application de certaines règles de gouvernance», Guy Ouellette a répondu par la négative. «Mon discours en Chambre est complet en soi [...] Un jour vous aurez réponse à vos points d'interrogation».

Annie Trudel réagit

Annie Trudel a aussi réagi pour la première fois depuis que le bureau du vérificateur général est chargé d'enquêter sur l'affaire. «Je ne crois pas que c'est le mandat du VG de faire ce genre d'enquête-là», a-t-elle commenté à Radio-Canada. C'est la police qui devrait faire enquête», a-t-elle ajouté.

Le député Guy Ouellette ne fait toujours face à aucune accusation en lien avec son arrestation retentissante par l'UPAC le 25 octobre.

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Annie Trudel