Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec demandent à la présidente de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Tamara Thermitus, de se retirer de ses fonctions le temps de faire la lumière sur la crise qui secoue l'organisme.

Les deux partis d'opposition avaient appuyé la nomination de Mme Thermitus en février. Mais la crise à la CDPDJ qui met en cause la présidente commande son retrait durant les enquêtes, ont-ils plaidé lors de la période des questions à l'Assemblée nationale mardi.

Quelques heures plus tôt, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, annonçait qu'un vérificateur externe sera envoyé à la CDPDJ pour faire un diagnostic de la situation «préoccupante» révélée par La Presse mardi. Tamara Thermitus fait également l'objet d'une enquête du Protecteur du citoyen à la suite du dépôt de trois plaintes pour abus d'autorité, mauvaise gestion et attitude irrespectueuse envers le personnel.

«Au nom du maintien de la confiance du public dans cette institution fondamentale, nous demandons à la présidente de la Commission de se retirer de ses fonctions pendant la durée des enquêtes», a affirmé la députée péquiste et porte-parole en matière de justice, Véronique Hivon, lors de la période des questions au Salon bleu.

Pour l'élu caquiste Simon Jolin-Barrette, Tamara Thermitus doit être suspendue de ses fonctions le temps des enquêtes car «rien ne va plus à la Commission».

Stéphanie Vallée a répliqué aux deux députés qu'il est préférable de faire «un diagnostic» de la crise «avant de sauter aux conclusions» et de jeter «le blâme» sur la présidente.