À moins de 48 heures de la fin du projet-pilote entre Uber et le gouvernement, la Coalition Avenir Québec (CAQ) demande au nouveau ministre des Transports, André Fortin, de prolonger d'un mois la présente entente, dans sa forme actuelle, afin de se positionner sur le dossier et de trouver une solution.

François Bonnardel, leader parlementaire de la CAQ et porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'économie collaborative, juge que «l'industrie du taxi besoin d'oxygène» et qu'il faut en partie la déréglementer, ce qui ne compromet pas la sécurité des passagers. 

Quand l'ancien ministre des Transports, Laurent Lessard, a annoncé les conditions du renouvellement du projet-pilote d'Uber, le mois dernier, il a notamment exigé que les antécédents criminels des partenaires-chauffeurs de l'entreprise américaine soient vérifiés par un corps policier plutôt que par une entreprise privée, et que les chauffeurs suivent le même nombre d'heures de formation minimal qui est requis pour l'industrie du taxi, c'est-à-dire 35 heures.

«Les antécédents judiciaires sont vérifiés, on exige un permis 4C, la vérification des véhicules par un garage certifié, je pense que tout ça démontre déjà un aspect sécurité important», dit M. Bonnardel. 

L'entente entre Uber et le gouvernement du Québec vient à échéance samedi. À la fin septembre, l'entreprise avait affirmé qu'elle cesserait ses activités au Québec si l'exigence d'une formation de 35 heures pour ses chauffeurs était maintenue par Québec. 

Uber n'a toujours pas commenté le dossier depuis, n'indiquant pas si l'application serait mise hors service en fin de semaine.