Les jeunes libéraux critiquent sévèrement les nouvelles exigences en matière de sécurité et de formation imposées à Uber par le ministre des Transports Laurent Lessard.

Selon la commission jeunesse du Parti libéral du Québec, ces nouvelles demandes exigent «à un modèle innovant d'entrer dans un carcan administratif lourd et complexe», écrivent-ils par voie de communiqué. 

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«Les jeunes libéraux croient que les restrictions sévères imposées par le gouvernement auront un effet néfaste pour la réputation du Québec auprès des entreprises de technologie. Les jeunes libéraux invitent donc le ministre Lessard et les différents acteurs à retourner à la planche à dessin pour trouver une solution équitable pour tous qui saura démontrer l'ouverture du Québec à l'innovation», poursuit-on.

Pour le président de la commission jeunesse, Stéphane Stril, «on ne peut pas demander à une entreprise d'économie du partage de s'adapter aux règles de l'industrie du taxi», estime-t-il, offrant du même souffle au ministre Laurent Lessard de s'asseoir avec lui pour trouver un terrain d'entente avec Uber. 

Selon les nouvelles règles imposées par Québec, Uber devra désormais imposer 35 heures de formation à ses nouveaux partenaires chauffeurs, un temps équivalant à ce qui est imposé aux chauffeurs de taxi opérant dans le Grand Montréal. De plus, l'entreprise devra faire vérifier les antécédents judiciaires de ses chauffeurs par les corps policiers, plutôt que par une firme externe, et imposer une inspection mécanique des véhicules qui transportent des clients aux 12 mois. 

Aussitôt annoncées, ces nouvelles mesures ont été décriées comme étant «rétrogrades» par Uber, qui dit que cela menace la survie de l'entreprise au Québec.

«Le ministère des Transports nous a informés ce matin de la nouvelle réglementation rétrograde qui favorise les anciennes politiques plutôt que d'intégrer les avantages des nouvelles technologies. Nous sommes extrêmement déçus de ces changements additionnels qui mettent en péril notre capacité de continuer à opérer au Québec. Nos équipes étudieront les changements demandés, mais nous pouvons déjà affirmer qu'à première vue nos opérations au Québec sont fortement menacées», a écrit par courriel Jean-Christophe de Le Rue, porte-parole d'Uber au Québec.

Si Uber quittait le Québec, ne trouvant pas un terrain d'entente avec le gouvernement, Stéphane Stril estime que cela enverrait un bien mauvais message comme quoi la province est fermée aux entreprises portées sur les technologies et l'innovation.