Coup de théâtre dans l'élection partielle de Louis-Hébert. Peu de temps avant l'annonce du retrait du candidat libéral Éric Tétrault de la course, la Coalition Avenir Québec annoncé qu'elle a remercié son candidat, Normand Sauvageau. Ce dernier avait tenu des propos inacceptables à l'endroit d'employés de la Banque Scotia, l'entreprise où il travaillait depuis 39 années.

« Je ne pensais jamais que cela allait sortir », a déclaré M. Sauvageau à la garde rapprochée de François Legault. L'ensemble des députés de la CAQ a été mis au courant des derniers développements en fin de journée mercredi, lors d'un appel-conférence.

M. Sauvageau s'est confié aux dirigeants du parti mercredi, après avoir reçu un coup de fil d'un journaliste qui l'interrogeait sur les circonstances de son départ à la retraite en 2016. Il appert qu'il a été forcé de quitter son emploi pour ses abus de langage a confié une source caquiste.

Les exemples étaient nombreux, confie-t-on. Furieux il avait logé un appel incisif à une employée, un message laissé sur sa boîte vocale. Il avait fait aussi une blague inconvenante à l'endroit d'un employé de la banque, d'origine française.

« On ne pouvait garder un candidat qui ne nous avait pas dit la vérité. On se serait retrouvés dans le rôle de l'arroseur arrosé » affirme-t-on du côté de la CAQ.

Le parti est reparti à la chasse au candidat dans Louis-Hébert, une recherche facilitée par les déboires récents du candidat libéral Éric Tétrault, pense-t-on.

Plus tôt M. Sauvageau s'était contenté d'une déclaration écrite, laconique.

« J'ai reçu ce matin l'appel d'un journaliste au sujet des circonstances entourant mon départ prématuré à la retraite en 2016. J'ai réalisé ensuite à quel point il est essentiel pour un candidat dans une élection de faire preuve de la plus grande transparence » écrit l'ex-candidat de la CAQ dans un communiqué, refusant toute demande d'entrevue.

« Il y a plus d'un an, j'ai pris ma retraite après 39 ans de carrière, dans des circonstances difficiles sur le plan des relations de travail. Au moment de poser ma candidature, j'ai omis d'informer les responsables de la Coalition Avenir Québec de faits importants entourant mon départ » poursuit-il.

« Aujourd'hui, je réalise à quel point c'était une erreur. J'aurais dû informer la CAQ de ces événements d'entrée de jeu, plutôt que d'y être contraint par l'appel du journaliste. J'ai décidé de me lancer en politique pour représenter le mieux possible les électeurs de Louis-Hébert et non pour devenir une distraction par rapport aux enjeux importants qui les concernent ».