À quelques jours du congrès du Parti québécois, son chef, Jean-François Lisée, qui ne se dit pas nerveux pour le vote de confiance à venir, remet l'indépendance à l'avant-plan et ne ferme pas la porte à des coupes dans le financement des cégeps anglophones s'il est élu.

M. Lisée a tenu une conférence de presse ce matin pour publiciser de nouvelles capsules vidéo intitulées «50 + 1» réponses pour l'indépendance (toujours visée dans un second mandat). Dans ces capsules, le PQ signale entre autres «qu'en étant indépendant, le Québec ferait respecter ses frontières. Les demandeurs d'asile pourront passer par les postes frontaliers normaux».

À ce propos, M. Lisée a ajouté que ce n'est pas dans tous les pays que, comme au Canada, les demandeurs d'asile «ont les mêmes droits que tout citoyen dès qu'ils posent le pied» au pays.

Dans un Québec indépendant, il reviendrait au législateur, a-t-il dit, de voir quelle voie serait prise sur cette question.

Les capsules évoquent aussi le fait que dans un Québec souverain mené par le PQ, l'oléoduc Énergie-Est ne se ferait pas, que 50 milliards seraient récupérés en pension de vieillesse et que les prestations ne seraient pas diminuées.

Interrogé sur l'article du jour du Devoir faisant état de la volonté de militants du PQ de réduire le financement des cégeps anglophones, M. Lisée a dit qu'il ne s'agissait pas ici d'étendre la loi 101 aux cégeps mais de trouver un point d'équilibre. «La question, c'est la suivante: veut-on d'un bar ouvert?»

Le PQ croit au droit des anglophones d'étudier en anglais, mais il souhaite que les francophones sentent qu'ils ont les cours qu'il leur faut pour bien maîtriser cette langue sans pour autant faire le saut dans le réseau anglophone.

Nerveux à quatre jours du congrès? Non, a répondu M. Lisée, qui a ajouté ne pas vouloir «faire de numérologie» quant au vote de confiance espéré en fin de semaine.