Québec s'est maintenant entendu avec 96 % des employés de l'État, soit près de 510 000 syndiqués des secteurs public et parapublic.

Le président du Conseil du Trésor, Pierre Moreau, a annoncé lundi matin la conclusion d'ententes de principe avec deux syndicats, soit ceux représentant les quelque 400 constables spéciaux et une soixantaine de gardes du corps.

Ces deux groupes d'employés, qui ont un statut d'agents de la paix, ont obtenu des hausses salariales qui s'apparentent à celles consenties aux contrôleurs routiers, aux agents des services correctionnels et aux policiers de la Sûreté du Québec.

Bien que les détails des ententes ne seront pas dévoilés avant que les syndiqués n'en aient pris connaissance - d'ici deux semaines pour les agents de la paix et à la mi-août pour les gardes du corps - certains paramètres sont déjà connus.

Ainsi, les hausses salariales se situent à 5,25 % sur cinq ans pour un contrat de travail rétroactif à 2015 et se terminant en 2020. Comme les autres agents de la paix, ils ont également une majoration salariale de 1,5 % et les gardes du corps recevront une prime additionnelle de 4 % à compter de 2019 en raison des horaires variables et de la grande disponibilité exigée par leurs fonctions.

Ces syndiqués sont soumis au même régime que l'ensemble des agents de la paix et n'ont pas de droit de grève.

Les constables spéciaux, qui assurent la sécurité notamment dans les palais de justice, l'Assemblée nationale et les édifices gouvernementaux ont reçu samedi la directive de leur syndicat de cesser leurs moyens de pression et de revenir à l'uniforme régulier.

Le président de l'Association professionnelle des gardes du corps du gouvernement du Québec (APGCGQ), Éric Létourneau, a qualifié les négociations de « fermes, parfois coriaces, ardues et complexes, mais toujours respectueuses », ajoutant que « la sacoche du contribuable québécois est excessivement bien gardée dans le bunker de la Grande-Allée ».

De son côté, le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Frank Perales, a également parlé de négociations qui n'étaient « pas faciles », saluant l'intervention du ministre Moreau qui « a fait débloquer les choses; ç'a été un tournant dans les négociations ».

Pierre Moreau, pour sa part, s'est félicité de la conclusion de ces ententes qui, selon la formule éprouvée, respectent « le cadre financier que le gouvernement s'est donné: la capacité de payer des Québécois ».