La Coalition avenir Québec (CAQ) a participé à une manifestation, lundi, pour réclamer un registre public des délinquants sexuels et ainsi mieux «outiller» la population face à ces contrevenants qui ont réintégré la société.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) tient un registre des délinquants sexuels, mais la population ne peut pas le consulter à l'heure actuelle. Seulement la police peut y avoir accès.

Le porte-parole de la CAQ en matière de sécurité publique, André Spénard, estime qu'un registre public «responsabiliserait» les parents, qui pourraient dire à leurs enfants de ne pas s'adresser à certaines personnes dans leur quartier qui apparaîtraient sur le registre.

M. Spénard souligne que l'adresse du délinquant sexuel ne figurerait pas dans les documents; on saurait simplement dans quel arrondissement il habite.

L'idée d'un registre public ne fait pas l'unanimité. L'Association des services de réhabilitation sociale du Québec croit que cela nuirait à la réhabilitation des ex-détenus puisqu'ils seraient considérés comme «d'éternels suspects».

Le député caquiste rétorque que ces délinquants ont été désignés comme tels par un juge et que généralement, ils font preuve d'un haut taux de récidive.

«Toutes les thérapies ne fonctionnent pas dans un courant d'excellence pour les délinquants sexuels dangereux. C'est un outil d'information pour responsabiliser les parents et les enfants», a-t-il expliqué.

«Tous les ans, il y a au-dessus de 4000 agressions sexuelles contre les enfants au Québec - 4000 agressions déclarées», a-t-il soutenu.