François Legault a admis jeudi qu'il a commis une «erreur» en évoquant la possibilité de hausser le fardeau fiscal des riches.

En entrevue au bureau parlementaire de La Presse, lundi, le chef de la Coalition avenir Québec a dit prendre acte du «ressentiment des plus pauvres face aux plus riches». Pour y remédier, il a proposé de faire payer davantage les nantis pour soulager la classe moyenne et les démunis.

La prise de position du chef caquiste lui a valu un concert de critiques de ses adversaires politiques et de différents commentateurs. Il a notamment essuyé plusieurs salves dans la région de Québec, sur laquelle la CAQ mise énormément, où les commentaires de M. Legault ont été perçus comme un virage à gauche.

M. Legault a fait marche-arrière dans un message sur sa page Facebook jeudi midi. 

«En entrevue à La Presse lundi dernier, je me suis mal exprimé et mes paroles ont causé une controverse, a reconnu M. Legault. En fait, dans l'entrevue, je me suis mis à réfléchir tout haut. Erreur! Je veux remettre les choses au clair avec vous.»

Il a précisé que si la CAQ forme le gouvernement, il n'y aura aucune augmentation des impôts et des taxes, et que d'éventuelles hausses de tarifs ne dépasseront pas l'inflation.

M. Legault précise qu'il compte réduire l'impôt de «tous les Québécois qui gagnent moins de 150 000 dollars par année». Cette phrase laisse toutefois entendre que ceux qui gagnent davantage ne profiteront pas d'une baisse de leur fardeau fiscal.

À ceux qui craignent un virage à gauche de la CAQ, M. Legault a répondu: «Je voudrais donc m'excuser auprès de Québec Solidaire et du Parti Québécois. N'ayez crainte, je vous laisse votre programme ;-).»