La Coalition avenir Québec propose de rendre obligatoires pour tous les membres d'une famille les programmes de francisation des nouveaux arrivants. Et, pour leur faciliter la vie, elle veut hausser l'allocation qui leur est versée de 120 $ à 200 $ par semaine.

La députée d'Iberville, Claire Samson, qui a rencontré les acteurs du milieu, le printemps et l'été derniers, a expliqué quelques-unes des propositions contenues dans son rapport, jeudi, au cours d'une rencontre avec la presse à l'Assemblée nationale.

Ce programme obligatoire de francisation toucherait toutes les catégories d'immigrants, qu'ils soient économiques, réfugiés ou issus de la réunification des familles, propose le deuxième parti d'opposition. Il devrait également être suivi «le plus tôt possible après l'arrivée au Québec».

«Un couple, ça lui fait quand même 400 $ par semaine. De plus, dans le rapport, on dit qu'on devra s'organiser pour que les femmes puissent aller en francisation, qu'il y ait des places en garderie qui soient prévues pour eux, ainsi que le remboursement des transports en commun pour qu'ils puissent y avoir accès. Il faut rendre ça plus attrayant un peu et un peu plus motivant pour les immigrants de se franciser», a plaidé Mme Samson.

«Apprendre le français quand on vit au Québec, ça ne doit pas être perçu comme une punition, mais plutôt comme une opportunité pour les immigrants», a commenté la députée d'Iberville.

La CAQ tient également à ce que le programme de francisation inclue «un volet d'initiation aux réalités québécoises ainsi qu'à sa culture, ses institutions sociales et politiques, son système électoral et politique, son système légal, les valeurs québécoises, la législation du travail, ses programmes sociaux, son système d'éducation, de santé, etc.».

La Coalition avenir Québec tient également à abaisser à 40 000 le nombre de nouveaux arrivants, afin de s'assurer de faire un meilleur travail d'intégration et de francisation avec un moins grand nombre.

La porte-parole de la CAQ pour les dossiers de protection et de promotion de la langue française a souligné qu'à l'heure actuelle, environ 200 000 Néo-Québécois ne peuvent tenir une conversation soutenue en français.

Elle veut également que les entreprises mettent la main à la pâte et donnent priorité à la francisation de leurs employés avant d'autres programmes de formation de la main-d'oeuvre.

La députée caquiste estime que l'ensemble des mesures proposées coûterait 175 millions $ de plus que les sommes qui sont actuellement consacrées à la francisation. Ce serait «amplement suffisant pour toutes les mesures», a-t-elle opiné.

De même, parmi les autres mesures, Mme Samson estime qu'il faut mieux financer les organismes communautaires qui oeuvrent présentement à la francisation des immigrants.

Finalement, pour bien marquer le changement de cap, elle voudrait changer le nom du ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion pour celui de ministère de l'Immigration et de la Francisation.