Le premier ministre Philippe Couillard s'en remet à l'UPAC et au Directeur des poursuites criminelles et pénales dans la foulée des révélations de l'émission Enquête de Radio-Canada, selon laquelle le président-directeur général de la Société immobilière du Québec (SIQ) ainsi que trois collecteurs de fonds libéraux, William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau se seraient partagé près de 2 millions dans le cadre de prolongation de baux il y a quelques années.

Ce matin, La Presse révélait également que pour le démarrage du Fonds des générations, en 2008, le gouvernement Charest a vendu trois immeubles gouvernementaux à bas prix et sans respecter les règles normales devant guider ces transactions. 

«Il s'agit d'individus qui sont visés par une enquête de l'UPAC qui par la suite est envoyée au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Il s'agit de transactions immobilières. Je crois qu'il faut faire attention au genre de liens qu'on fait», a déclaré le premier ministre, invité à réagir au reportage d'enquête en marge de l'inauguration d'un nouveau pavillon du Musée des Beaux-Arts de Montréal.

M Couillard a rejeté la demande du Parti québécois, qui souhaite qu'une commission parlementaire soit mandatée sur ces allégations afin d'entendre les organisateurs libéraux et l'ancien président-directeur général de la SIQ.

«Voyons ce que l'enquête va faire et ce que le directeur des poursuites va décider.»

M Couillard a qualifié les événements dévoilés par Radio-Canada de «troublants».

«On parle d'événements d'il y a quelques années, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas importants», a t-il ajouté.