Le premier ministre du Québec veut attendre avant de prendre des décisions sur le salaire minimum ou le revenu minimum garanti pour ne pas annuler les effets des politiques redistributives déjà en vigueur dans la province.

En conférence de presse de clôture du quatrième Forum des idées du Parti libéral, dimanche après-midi, Philippe Couillard a soutenu qu'il fallait bien réfléchir avant d'imposer ces mesures puisque dès qu'elles seront en vigueur, il sera trop tard pour reculer.

M. Couillard a souligné qu'il souhaitait un débat sur ces deux politiques sociales, ajoutant que ce forum de trois jours lui avait permis de cheminer sur le salaire minimum à 15 $ de l'heure, par exemple - comme le réclament certains groupes, dont des syndicats.

Le premier ministre a rappelé que le salaire minimum n'était pas la seule façon de lutter contre la pauvreté et qu'il fallait considérer sur qui reposait le fardeau d'augmenter ce montant.

M. Couillard a indiqué qu'il voulait également s'assurer que certaines catégories d'emplois ne seront pas abolies dans la foulée de l'augmentation du salaire minimum.

D'entrée de jeu, M. Couillard a souligné que cet événement ne servait pas à annoncer des politiques, mais bien à écouter les perspectives des experts qui ont défilé en fin de semaine au cégep Champlain, à Saint-Lambert en banlieue sud de Montréal.

«C'est un endroit où on écoute, on s'imprègne des enjeux et des défis particuliers auxquels il faut penser», a-t-il déclaré en conférence de presse.

Philippe Couillard n'a pas précisé d'échéancier pour annoncer les décisions du gouvernement, mais déjà le ministre des Finances, Carlos Leitao et son collègue à l'Emploi, François Blais, sont à pied d'oeuvre pour élaborer la politique, a-t-il dit.

«S'il est possible de poser le premier jalon au prochain budget par exemple, on verra si c'est correct et possible de faire», a-t-il affirmé.