La course à la direction du Parti québécois a fait grimper la tension au sein du caucus des députés. La candidate Martine Ouellet a dû affronter mercredi les foudres du chef intérimaire du parti, Sylvain Gaudreault, pour une série de sorties qui ont mis mal à l'aise ses collègues.

Derrière les portes closes du domaine Cataraqui, mercredi, M. Gaudreau a semoncé la députée de Vachon sans équivoque, évitant du même coup que plusieurs élus ne lui réservent le même sort, a appris La Presse.

Il a d'abord relevé que Mme Ouellet, sans avoir eu le feu vert de qui que ce soit, avait participé le 16 août dernier à une conférence de presse commune avec Manon Massé, de Québec solidaire, pour attaquer le projet de loi 106 visant à créer TransÉnergie Québec. Or Mme Ouellet est critique de son parti en matière Transports, elle n'avait pas à prendre position sur cette question, au surplus avec un adversaire politique.

Critiques et quolibets

Par la suite, M. Gaudreault a rappelé que plusieurs collègues étaient froissés de se voir qualifier de «provincialistes», une épithète qu'elle dirige à répétition vers ceux qui sont moins pressés de déclencher un référendum sur la souveraineté.

Finalement, le chef intérimaire a soutenu qu'aucun député péquiste ne l'avait huée lors du débat des candidats à Sherbrooke, dimanche dernier. Mme Ouellet avait affirmé avoir été la cible de quolibets quand elle avait attaqué Alexandre Cloutier pour son appui au contrat de prospection pétrolière à Anticosti par le gouvernement Marois.

Bien qu'elle ait été à l'époque ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet avait soutenu que Mme Marois avait manoeuvré dans son dos et tenu rigueur à son adversaire d'avoir cautionné la position du gouvernement d'alors.