Une Lavalloise de 83 ans qui a souffert pendant plusieurs jours avant de rendre l'âme n'avait pas présenté une demande d'aide médicale à mourir, contrairement à ce qui a été écrit dans un article du Devoir, a révélé le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Lors d'une mêlée de presse à Sherbrooke, vendredi, M. Barrette a réfuté la version du quotidien montréalais, soulignant qu'il avait procédé à une «triple vérification» pour en venir à la conclusion que Gisèle Pérusse Soyez n'avait pas fait la demande pour recevoir l'aide médicale à mourir.

Cette semaine, Le Devoir a publié un article relatant la fin de vie de Mme Pérusse Soyez, qui serait décédée trois semaines après avoir réclamé ce service. La dame a finalement été endormie artificiellement pour attendre la mort, qui est venue deux jours plus tard.

Le ministre Barrette a insisté sur le fait que personne au Québec ne recevrait l'aide à mourir sans faire la demande formelle.

Il a soutenu qu'un protocole devait être respecté; des discussions informelles avec les proches ne suffisent pas.

Le ministre a assuré que ce service était accessible et que tous les professionnels étaient formés pour l'administrer.

«Il n'y a pas eu d'aide médicale à mourir parce qu'il n'y a pas eu de demande formelle. Je ne peux pas être plus clair que ça», a-t-il tranché.

«J'ose espérer que la population va être contente d'entendre que son gouvernement ne fera pas une chose comme ça sans en avoir eu la demande expresse et selon les paramètres qui sont dans la loi», a-t-il ajouté.