Comme Véronique Hivon s'est récemment retirée de la course à la direction du Parti québécois (PQ), certains de ses partisans ont dû se résoudre à changer de camp.

À la fin de la dernière semaine, la députée de Joliette a annoncé son retrait à cause de son état de santé.

Dans les circonstances, certains partisans de Mme Hivon ont rapidement choisi, sans grande surprise, de changer de camp.

Ainsi, selon l'entourage d'un des candidats à la succession de Pierre Karl Péladeau, le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, celui-ci a reçu l'appui de son ancien collègue de L'Assomption et de Repentigny, Scott Mckay.

M. Cloutier pourra aussi compter sur l'appui de deux anciens députés du Bloc québécois, soit Madeleine Dalphond-Guiral, qui a représenté la circonscription de Laval-Centre à la Chambre des Communes, et Pierre Paquette, qui a déjà représenté les électeurs de Joliette.

Ce dernier, qui a aussi été leader parlementaire du Bloc à Ottawa, croit que M. Cloutier a entre autres toutes les qualités d'un rassembleur.

«Le Parti québécois, a soutenu M. Paquette, a besoin de quelqu'un qui rassemble et qui amène les gens à réfléchir sur l'avenir.»

Le professeur d'économie voit aussi d'un bon oeil la proposition d'Alexandre Cloutier de créer huit chantiers pour l'indépendance.

«Cette proposition semble très prometteuse», a indiqué M. Paquette. «On l'avait faite aussi au Bloc en 2000. Je crois que cette réflexion-là va stimuler la mobilisation en vue d'un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec», a-t-il prédit, en entrevue avec La Presse canadienne.

M. Cloutier s'est engagé à mettre sur pied ces chantiers (entre autres dans les créneaux de l'économie, de l'éducation, de la santé, et de la culture) qui auraient un an pour en arriver avec des réponses aux questions des Québécois sur la souveraineté.

L'ex-bras de Gilles Duceppe a par ailleurs reconnu que la période des vacances estivales n'est pas la plus propice pour parler de course à la chefferie d'un parti politique.

«À partir de maintenant, ça va devenir beaucoup plus sérieux. Il reste six semaines avant le vote, et là, on va en parler beaucoup plus» a-t-il prédit.

Le 18 août, Mme Hivon avait déjà indiqué qu'elle était ennuyée par une infection virale aiguë et elle s'était donc retrouvée sur le carreau à partir de ce moment.

Puis, vendredi dernier, comme ce problème s'aggravait, elle n'a eu d'autre choix que d'accepter de suspendre l'ensemble de ses activités pour une période supplémentaire d'au moins quatre semaines afin de pouvoir jouir d'un repos complet.

Dans un bref communiqué, l'équipe de Véronique Hivon avait soutenu qu'elle était «fortement contrariée» par la tournure des événements, tout en précisant qu'elle se devait de se plier à la directive de son médecin pour réduire les risques de devoir éventuellement composer avec des complications.