Peu importe le chef qui sera choisi, le Parti québécois doit entreprendre une réforme en profondeur sinon il risque l'effondrement, comme ce fût le cas pour l'Union nationale il y a 50 ans.

C'est ce que soutient l'ancien candidat à la direction du PQ, Pierre Céré, en entrevue à La Presse Canadienne.

Selon M. Céré, « c'est le véhicule qu'il faut rafistoler de fond en comble et non son chauffeur ».

Il propose une « refondation » du parti qui, selon lui, est arrivé à la croisée des chemins. S'il ne se transforme pas, ajoute-t-il, il est appelé à s'étioler voire même à s'effondrer.

Pierre Céré affirme que le PQ doit se moderniser, revoir son programme et ses structures, et repenser ses liens avec la société civile et son rapport avec l'immigration, notamment.

Il rappelle les propos de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau à l'effet que le Parti québécois avait « perdu son âme ».

M. Céré demeure néanmoins positif: le parti a la capacité de faire cette grande introspection.

Il dit avoir réfléchi à la possibilité d'être à nouveau candidat à la chefferie. Mais il estime que les règlements édictés par le parti sont trop sévères, notamment le peu de temps laissé aux candidats pour recueillir les signatures de 1500 membres pour officialiser une candidature, soit avant le 30 juin. De plus, des dépôts importants sont exigés avant les premiers débats, ce qui complique encore plus la situation.

M. Céré craint d'ailleurs que certains des cinq candidats en lice actuellement ne puissent répondre à tous les critères. Il croit qu'un ou deux d'entre eux pourraient être contraints de se retirer.