La candidate à la direction du Parti québécois, Véronique Hivon, s'est engagée mardi à réformer le mode de scrutin si elle devient première ministre.

Mme Hivon a affirmé qu'il faut introduire des éléments pour tenir compte des pourcentages de votes reçus par les partis dans la composition de la Chambre.

Lors d'une conférence de presse, Mme Hivon n'a pas précisé exactement si elle privilégierait un mode préférentiel, uninominal à deux tours ou proportionnel mixte.

Selon Mme Hivon, la population devra valider tout changement au mode de scrutin par référendum.

La candidate va plus loin que l'ancien chef Pierre Karl Péladeau, qui avait entrouvert la porte, en février, à des discussions sur le sujet, dans le cadre des efforts de convergence avec les autres partis souverainistes.

Mme Hivon a présenté son programme de réforme de l'exercice de la démocratie, qui prévoit une formalisation du vote libre pour les députés sur des questions qui ne touchent ni le programme du parti, les questions budgétaires ou les votes de confiance.

La candidate souhaite aussi améliorer le respect durant la période des questions, qui trop souvent laisse ses spectateurs perplexes, a-t-elle expliqué.

Aux journalistes, Mme Hivon a reconnu que Québec solidaire et Option nationale, deux autres partis souverainistes, sont en faveur d'une réforme du mode de scrutin.

« Je ne le vois pas sous un intérêt partisan souverainiste, il y en a même parmi les souverainistes qui vont vous dire qu'il faudrait attendre que le Québec serait indépendant, a-t-elle dit. Mais tout geste pour rebâtir la confiance est un geste fort aussi pour redonner confiance dans le collectif et dans des grands projets, comme la souveraineté. »