Les péquistes devraient s'attaquer d'abord à la prise du pouvoir avant de réaliser l'indépendance, « dans cet ordre », suggère Jean François Lisée, qui se lance aujourd'hui dans la course à la succession de Pierre Karl Péladeau.

Sur sa page Facebook, il confirmait lundi matin les informations de La Presse : pas question pour lui de tenir un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat du Parti québécois. En ce sens, il se distingue d'emblée de ses deux adversaires connus, Alexandre Cloutier et Véronique Hivon, plus évasifs quand on les interroge sur l'agenda référendaire.

« Le Parti québécois a une tâche essentielle : faire l'indépendance du Québec. Quand ? Le plus vite possible. Il a aujourd'hui une tâche immédiate : débarrasser le Québec du gouvernement libéral le plus toxique qu'on ait connu », soutient Lisée.

Il promet de défendre auprès des militants cette stratégie qui « me semble répondre adéquatement à ces interrogations. Donc, permettre aux Québécois de sortir du quasi-monopole libéral du pouvoir et offrir aux indépendantistes un tracé clair, concret et mobilisateur vers le succès de notre projet ».

« Le (ou la) chef que choisiront les membres du PQ cet automne n'aura que 24 mois avant l'élection de 2018. Croit-on que n'importe quel des candidats en lice pourrait réaliser en deux ans ce que Jacques Parizeau a mis quatre ans à préparer ? Pas moi », soutient l'ancien conseiller du défunt premier ministre péquiste.

M. Parizeau, rappelle-t-il, indiquait en 2005 : « On détermine une date de référendum quand on est prêt. Actuellement, ils [le PQ] ne le sont pas. Il va bien falloir un moment donné qu'ils se préparent. Pourquoi, quand j'ai pris le pouvoir en 1994, ai-je dit pendant la campagne électorale : "Si vous m'élisez, il y aura un référendum sur la souveraineté dans les huit ou dix mois ?"  Parce que ça faisait quatre ans qu'on se préparait. »