Pour le bien du Québec et dans l'intérêt du Parti québécois, les militants péquistes devraient rapidement se rallier autour de la candidature d'Alexandre Cloutier comme successeur de Pierre-Karl Péladeau, estime Bernard Landry.

Le Parti québécois (PQ) doit faire, selon lui, l'économie d'une course à la direction « qui serait une perte de temps et même d'argent ». « On perdrait notre temps à faire une course », observe M. Landry après qu'un sondage Léger Marketing, ait révélé que M. Cloutier récolterait 27 % d'appuis chez les électeurs péquistes, contre 15 % à Bernard Drainville et 11 % à Véronique Hivon.

« Je dois rappeler mon estime immense pour Véronique Hivon, pour ce qu'elle a fait dans sa carrière et ce qu'elle pourrait faire à l'avenir », a d'abord souligné M. Landry, joint chez lui par La Presse. Mme Hivon s'est toujours bien entendue avec son collègue Cloutier, a ajouté M. Landry, estimant qu'elle devrait annoncer qu'elle se rallie à ce dernier.

« Cependant, conformément au courant qui se dessine dans la population et dans le parti, je pense que c'est Alexandre Cloutier qui est la personne désignée pour prendre les rênes du parti ».

Le Québec a besoin « d'une opposition officielle dirigée rapidement par un vrai chef de parti, il y a beaucoup de travail à faire avec les élections, le PQ doit reconquérir les segments de la population qu'il a perdus. »

« Une désignation serait vite, efficace, moins divisive [sic] et nous donnerait rapidement une opposition à l'Assemblée nationale et un parti en marche vers les élections », observe-t-il. « Des débats, il y en a eu suffisamment il n'y a pas longtemps. Ceux qui avaient des choses à dire l'ont fait », poursuit Bernard Landry qui reconnait s'entretenir régulièrement avec le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier.

Vendredi matin, à l'entrée du caucus destiné à choisir un chef par intérim, Véronique Hivon et Martine Ouellet n'ont pas laissé beaucoup de doute sur leur intention de se lancer en piste. « Le Parti québécois est démocratique. Mais l'intérêt du parti et du Québec serait qu'il y ait un chef le plus rapidement possible », selon M. Landry.

Le trop bref mandat de Mme Marois n'a pas permis à M. Cloutier de se faire valoir. Sa formation générale est idéale, observe aussi l'ancien chef. « Il est mieux placé, aujourd'hui et à l'avenir » insiste-t-il. 

Invité à se prononcer sur ce qui semble être une bonne avance en terme d'appui pour Mme Hivon dans le caucus, M. Landry a répondu : « Je ne suis plus dans le caucus, moi, ce que j'entends c'est ce que les gens et les sondages disent ».