Martine Ouellet «songe sérieusement» à se lancer dans la course à la direction du Parti Québécois et entend annoncer sa décision dans les «prochains jours, semaines». «Ça fait juste trois jours. Ça va vraiment à une vitesse folle. C'est un ensemble de choses qui sont en évaluation, mais je dirais que je suis assez enthousiaste», a-t-elle affirmé, en entrevue avec La Presse, en marge d'un cocktail de financement jeudi soir dans l'arrondissement d'Anjou dans l'est de Montréal.

La députée de Vachon a souligné d'emblée que les militants péquistes cherchaient un candidat à la direction avec un «profil économique». «Je suis ingénieure mécanique de formation avec un MBA, j'ai fait toute ma carrière professionnelle en développement économique, avec les grosses industries du Québec. J'ai négocié les plus gros contrats pour Hydro-Québec», a-t-elle rappelé.

Martine Ouellet a également vanté les mérites de la «convergence» des forces souverainistes et a rappelé que des partisans des autres partis indépendantistes l'avaient appuyée lors de la dernière course. 

«Il va falloir faire en sorte de battre les libéraux en 2018 et d'élargir à tous les horizons. La convergence, il va falloir la réaliser et ça va être idée par idée. Et c'est possible de le faire. J'ai eu beaucoup de discussions avec les gens d'Option nationale à la dernière course à la direction. J'en avais beaucoup dans mon équipe et ils ont le goût de travailler avec le Parti québécois. [...] Je pense qu'on peut aussi convaincre les voteurs de la CAQ», a-t-elle déclaré dans son discours devant une soixantaine de militants, lesquels l'ont accueillie poliment.

Martine Ouellet a aussi tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Philippe Couillard pendant une bonne partie de son allocution, au cours de laquelle elle a également souligné les avantages de la souveraineté du Québec. «C'est urgent qu'on batte [Philippe Couillard] en 2018, reconstruire l'État et l'empêcher de continuer à saccager», a-t-elle déclaré.