Le règne houleux de Pierre Duchesne comme chef de cabinet de Pierre Karl Péladeau est terminé. L'ancien journaliste agira désormais à titre de «conseiller spécial», a annoncé le chef du Parti québécois, mardi.

C'est M. Duchesne lui-même qui a demandé à ce qu'on allège ses tâches, a indiqué M. Péladeau, après avoir annoncé la nouvelle à ses députés.

«Pierre est quelqu'un qui a une expérience indéniable, Pierre est un militant de toujours, Pierre a d'énormes talents, et c'est la raison pour laquelle je lui ai confié la tâche après avoir donné ouverture à son souhait de voir alléger ses fonctions, cette tâche de conseiller principal auprès du chef de l'opposition officielle», a expliqué le chef péquiste.

À titre de conseiller, M. Duchesne sera chargé de maintenir les relations avec les « grands partenaires » comme les syndicats, les organisations agricoles et d'autres organisations.

Annick Bélanger le remplacera comme directrice de cabinet. Elle était directrice de cabinet adjointe et directrice des communications depuis septembre. Manuel Dionne, un proche de Bernard Drainville, prendra la place de Mme Bélanger.

Ancien journaliste de Radio-Canada, M. Duchesne a été élu député de Borduas en 2012. Il a été ministre de l'Enseignement supérieur dans le gouvernement Marois. Il a été nommé chef de cabinet de M. Péladeau quelques mois après qu'il eut pris les rênes du PQ, l'an dernier.

Son style de gestion a fait plusieurs mécontents dans les rangs péquistes. On lui attribue plusieurs départs au cours des derniers mois.

Le chef péquiste a pour un temps refusé de témoigner sa confiance à M. Duchesne, en janvier, mais l'a gardé en poste. Il y a deux semaines, plusieurs ont remarqué que le chef de cabinet n'était pas aux côtés de M. Péladeau lors de l'étude des crédits du ministère du Conseil exécutif, un exercice qui met aux prises les chefs des trois principaux partis.

Mardi, M. Péladeau a dit être pleinement satisfait du travail de M. Duchesne comme directeur de cabinet. Mais il n'a pas voulu dire comme il évalue son travail.

«Ce qui est important, c'est de donner suite à ce qu'il a souhaité et c'est ce que j'ai fait, a-t-il dit. Nous regardons en avant. Je ne crois pas que ce soit utile de regarder en arrière.»