La direction du Parti québécois (PQ) devra faire son lit, prévient Françoise David, de Québec solidaire (QS). La députée de Gouin applaudit « l'ouverture » récente de Pierre Karl Péladeau à un rapprochement avec les autres partis souverainistes.

« Mais M. Péladeau devra se décider. Il y a un mois, il disait que c'est avec M. François Legault qu'il a le plus d'affinités et de convergence économique », a souligné Mme David.

En fin de semaine dernière, dans une lettre au Devoir, le chef péquiste avait appelé à un ralliement des partis souverainistes et proposé « une feuille de route commune » au parti de gauche.

« Cette proposition est en continuité avec ce que le PQ avait commencé à faire l'automne dernier. Ils disent enfin qu'ils n'ont pas le monopole de la souveraineté. Ils ajoutent qu'ils pourraient se laisser influencer par certaines idées, bravo ! », observe Mme David.

Pour la co chef de QS, on est encore très loin de discuter « d'alliance électorale » où les deux partis s'entendraient pour ne pas se disputer de circonscriptions précises.

« Pour beaucoup de nos membres, c'est à sa face même irrecevable. Le fait que le PQ ait un chef qui n'est pas sans reproche n'a pas aidé. Mais on va refaire le débat, on est encore très loin d'une réponse. »

En fin de semaine prochaine, à Montréal, les membres du Oui-Québec, l'ancien Conseil de la souveraineté, se réuniront. « Le seul sujet sera le processus d'accession à la souveraineté », diront à l'unisson Mme David et la présidente de Oui-Québec, l'ex-présidente de la CSN Claudette Carbonneau. Oui-Québec vient de l'Organisation unie pour l'indépendance. Les gens du Conseil de la souveraineté ont décidé de changer de nom, de statut et de règlements.

« Oui-Québec est une initiative de la société civile, on a fait une table de concertation avec les partis indépendantistes, et on a le mandat d'ouvrir un débat sur la "feuille de route", et dans un premier temps, c'est le processus d'accession à la souveraineté. »

« Si on veut avoir des chances de succès, il faut parler du fond des choses, d'abord le processus d'accession à la souveraineté. » L'idée d'une alliance souverainiste « sera la deuxième question qui va se poser. Comment faire élire un parti indépendantiste ! », observe Mme Carbonneau.

Les mécanismes de référendum, de constituante et l'enclenchement de la souveraineté sont au menu de la fin de semaine, explique-t-elle. Le lieu et le moment de la réunion ne sont pas publics.