De toute évidence, le sort incertain réservé à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) par le gouvernement provincial tracasse l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

Récemment, le bilan des inspections de divers bâtiments du réseau de la santé ont été dévoilés et le grand public a alors pu apprendre qu'en raison de la dégradation de ses installations, l'hôpital montréalais avait obtenu un «E», la pire note possible.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, avait indiqué par la suite qu'il n'avait été nullement surpris par ce piètre résultat.

En entrevue sur les ondes de Radio-Canada, il s'était demandé à haute voix s'il y avait lieu «d'investir dans un bâtiment trop vieux plutôt que d'en construire un neuf à côté».

Cette sortie a visiblement semé l'inquiétude dans les rangs du Parti québécois. Dimanche, trois députés de cette formation politique sont montés aux barricades.

D'une même voix, Jean-François Lisée, Diane Lamarre et Carole Poirier ont accusé M. Barrette d'avoir renié la promesse du Parti libéral du Québec de rénover l'HMR.

Mme Poirier n'a pas mâché ses mots lorsqu'elle s'est adressée à M. Barrette.

Le ministre «doit cesser de consacrer ses énergies à en donner toujours plus à ses amis médecins et relire l'engagement que son parti a pris en campagne électorale», a-t-elle martelé.

Mme Lamarre a abondé dans le sens de sa collègue.

«Pour toutes les personnes qui travaillent à l'HMR et celles qui y reçoivent des soins, le ministre, qui aime prendre souvent la parole dans les médias, doit aussi respecter sa parole», a-t-elle souligné.

Les trois députés péquistes ont exigé que Gaétan Barrette rende disponible, dès cette année, l'argent nécessaire pour pouvoir mettre en branle la modernisation de l'HMR.

Ils l'ont également sommé de dévoiler un échéancier pour ce projet.