François Cloutier, ancien ministre du cabinet Bourassa dans les années 1970, s'est éteint à l'âge de 93 ans.

La nièce de M. Cloutier, Marjolaine Cloutier, a confirmé à La Presse canadienne, jeudi, le décès survenu le 23 mars.

Titulaire d'un doctorat en médecine de l'Université Laval, puis de diplômes en neurologie et en psychiatrie de la Faculté de médecine de Paris, François Cloutier a exercé son métier à Montréal ainsi qu'à Paris.

De 1953 à 1961, il a été assistant-enseignant à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, puis a dirigé la Fédération mondiale pour la santé mentale à Genève, en Suisse, de 1962 à 1966.

François Cloutier a fait son entrée à l'Assemblée nationale en 1970, à titre de député libéral d'Ahuntsic, puis a été réélu dans L'Acadie en 1973.

Au cours de la décennie suivante, il occupera les fonctions de ministre des Affaires culturelles sous le gouvernement Bourassa, avant d'obtenir les portefeuilles de l'Immigration, de l'Éducation et des Affaires intergouvernementales. Il demeurera d'ailleurs au sein de ce dernier ministère jusqu'à sa démission du cabinet, le 12 octobre 1976.

Il deviendra ensuite vice-président de l'Agence de coopération culturelle et technique en 1975, avant d'être nommé délégué général du Québec à Paris en septembre 1976, poste qu'il conservera jusqu'en février 1977.

Il recommence alors à exercer son travail de médecin psychiatre à Paris, puis est nommé chef du service de médecine psychosomatique à l'Institut de psychiatrie La Rochefoucauld à Paris. Il prend sa retraite en 1990.

À titre d'auteur, on lui doit « L'enjeu, mémoires politiques, 1970-1976 », « La médecine verticale - plaidoyer pour un humanisme médical » et divers ouvrages et articles dans le domaine de la psychiatrie.

Au chapitre des honneurs, il a été décoré du grade de commandeur du Mérite national français, de chevalier des Palmes académiques et de chevalier des Arts et des lettres. Il a reçu le prix René-Chaloult en 2005 et le prix Richelieu Senghor 2011.