«Uber est un dossier qui est relativement un peu plus complexe que je ne l'imaginais au début», a reconnu le ministre des Transports Jacques Daoust, mercredi. C'est la raison qu'il a invoquée hier pour expliquer pourquoi il n'a pu déposer comme prévu un projet de loi avant la fin du mois.

Il n'a pas donné de précisions claires sur la source de cette complexité. «Vous parlez d'un projet de loi sur Uber, mais moi je parle d'un projet de loi sur le transport collectif. Dans les régions, Uber n'est pas présent, mais il y a lieu de revoir tout ça et de le penser correctement», s'est-il contenté de répondre. Il promet maintenant un projet de loi «au cours des prochaines semaines». Donc avant la fin de la session? «Il faudrait», a-t-il répondu.

De son côté, le premier ministre Philippe Couillard a nié un désaccord avec son ministre dans ce dossier. «Elle n'existe pas, cette mésentente, a-t-il affirmé en marge d'une réunion de son Conseil des ministres. Ce qu'on est tous les deux en train de faire, c'est d'assurer un climat propice à l'innovation dans l'industrie du taxi, mais également l'équité. Et moi, je tiens beaucoup à l'équité envers les chauffeurs de taxi.»

Le gouvernement s'affaire à clarifier le flou entourant le concept de «l'économie de partage». Les dirigeants d'Uber n'ont manifestement pas convaincu le premier ministre que tous leurs services peuvent entrer dans cette catégorie. «On a tous une attitude accueillante envers ce qu'on appelle la nouvelle économie, mais est-ce qu'UberX est vraiment de l'économie de partage? Moi, je me pose des questions à la lumière de ce que j'ai vu», a dit M. Couillard.