Gaétan Barrette a présenté ses excuses à la députée péquiste Diane Lamarre, mardi, pour avoir mis en cause son intégrité dans les derniers jours. Et celle-ci les a promptement acceptées.

«Je dois admettre, bien candidement et bien sincèrement, que dans le feu de l'action, mes propos ont pu dépasser certaines normes ou bornes, et qu'ils aient pu heurter Mme Lamarre», a convenu le ministre de la Santé à son arrivée à l'Assemblée nationale.

«Je tiens aujourd'hui à formellement lui présenter mes excuses.»

Le ministre avait lancé une attaque d'une rare virulence contre sa vis-à-vis péquiste, la semaine dernière. Il l'a accusée de se trouver «en conflit d'intérêts permanent» et de s'être mis «les deux mains dans le plat de bonbons» alors qu'elle dirigeait l'Ordre des pharmaciens.

Excédée, Mme Lamarre s'est dit victime de harcèlement et d'intimidation de la part du ministre, qui est connu pour son tempérament bouillant. Elle a pressé le premier ministre Philippe Couillard d'intervenir pour mettre fin à la situation.

Les excuses de M. Barrette surviennent deux jours après la diffusion de l'émission Tout le monde en parle, au cours de laquelle il a été sévèrement critiqué par les autres invités.

Bien qu'elles arrivent sur le tard, les excuses de M. Barrette ont été bien accueillies par la députée Lamarre, qui les a tout de suite acceptées.

«Je les accepte parce qu'elles portent sur deux aspects, a-t-elle indiqué. D'abord, il a reconnu qu'il avait fait erreur avec ses allégations au sujet de mon intégrité, et ça, c'était très important pour moi. Et il a également reconnu qu'il avait utilisé des propos qui dépassaient les propos normaux qu'on devait avoir, donc l'enjeu de l'intimidation aussi.»

Péladeau s'excuse aussi

Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, avait pris la plume la semaine dernière pour exiger des excuses du ministre Barrette à l'endroit de sa députée. Les libéraux ont d'abord refusé, soulignant que le chef péquiste avait lui-même traité le ministre de «Tartuffe» sur son compte Twitter.

Invité à réagir aux développements de mardi, M. Péladeau s'est à son tour excusé au ministre.