Le nouvel Institut de recherche pour l'autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI) ne sera pas le prolongement du Parti québécois, assure le nouveau directeur du conseil d'administration de l'organisme, le constitutionnaliste Daniel Turp.

L'organisme a publié mercredi son mandat: «démocratiser le savoir sur l'autodétermination et l'indépendance». Pour y arriver, deux leviers: la recherche et la diffusion. L'IRAI compte mettre en ligne des études déjà réalisées sur l'autodétermination et l'indépendance nationale.

L'idée de la mise en place d'un institut avait été lancée par Pierre Karl Péladeau durant la course au leadership du PQ. M. Turp était l'un des partisans de la première heure de M. Péladeau. Ce dernier avait vanté l'apport de l'universitaire sur sa page Facebook. «Par sa vaste expérience en tant que juriste et professeur spécialisé sur les questions de droit international et de droit constitutionnel, Daniel, qui a aussi siégé comme député du Bloc québécois et du Parti québécois pendant de nombreuses années, est un ardent défenseur de la cause de l'indépendance nationale !»

Plus récemment, M. Péladeau avait soutenu qu'il avait mandaté une firme de chasseur de têtes pour trouver le directeur de l'organisme - M. Turp est président du conseil. Il comptait défrayer personnellement les honoraires de ce recruteur. Jusqu'ici, le Directeur général des élections a indiqué qu'il attendait de se retrouver devant un projet précis avant de décider si l'organisme devait être considéré comme un prolongement du PQ, que les contributions qui lui sont destinées soient soumises aux limites de la loi sur le financement des partis.

En entrevue à ICI RDI, mercredi, M. Turp a souligné vouloir «faire de la recherche sur l'indépendance en toute indépendance» des partis politiques. Le budget «va venir du financement populaire. Beaucoup de personnes vont vouloir investir dans la recherche».

L'organisme demandera le statut d'organisme sans but lucratif, et demandera le statut d'organisme de bienfaisance, lui permettant de remettre des reçus d'impôts à ses donateurs. «On va s'assurer de n'être assujetti à aucun parti politique, ni au Parti québécois, ni à Québec solidaire, ni à Option nationale, mais on aura des chercheurs reflétant toutes ces sensibilités».

Pour lui l'organisme est similaire à «L'idée fédérale», un groupe de réflexion favorable au fédéralisme canadien.