Le chef de l'opposition officielle à Québec, Pierre Karl Péladeau, croit qu'il serait approprié de déposer une nouvelle loi, s'il le faut, pour colmater les brèches dans le versement d'indemnités de départ aux élus.

M. Péladeau commentait ainsi la nouvelle voulant que l'ancien maire de Montréal-Nord, Gilles Deguire, touchera une indemnité de départ de 146 000$, alors qu'il fait face à des accusations à caractère sexuel sur une personne mineure.

La Ville a déjà fait savoir que c'est la loi actuelle - la Loi sur le traitement des élus municipaux, une loi provinciale - qui l'oblige à faire ce versement au maire démissionnaire.

Élu maire de Montréal-Nord en 2009, il avait démissionné au début du mois de janvier, alors que l'enquête policière était encore en cours. Depuis, des accusations ont été portées.

Interrogé à ce sujet vendredi à Montréal, le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a affirmé qu'il fallait trouver le moyen de colmater de telles brèches.

Il a rappelé qu'à Québec, un projet de loi concernant les indemnités de départ des élus provinciaux avait déjà été déposé sous le gouvernement de Pauline Marois. Mais c'est finalement le gouvernement libéral de Philippe Couillard qui, en décembre 2015, a adopté une loi à cet effet.

La loi prévoit que les députés de l'Assemblée nationale n'auront plus droit à une généreuse «allocation de transition» s'ils quittent leurs fonctions durant leur mandat, à moins de pouvoir invoquer de graves problèmes de santé qui les touchent ou touchent leurs proches.

Interrogé sur le cas de M. Deguire, un ex-élu municipal qui est donc visé par une autre loi, M. Péladeau a commenté: «Il m'apparaît essentiel de faire en sorte qu'on puisse avoir des conditions qui soient raisonnables. Maintenant, est-ce qu'il y a des brèches dans le projet de loi, donc dorénavant une loi? Il semble qu'il y en ait. Donc, je pense que comme collectivité, nous devrions nous arrêter et faire le nécessaire pour que ce genre de situation n'advienne plus.»