Ministre de l'Environnement sous Pauline Marois, proche du milieu artistique et de la radio, Yves-François Blanchet est perplexe quant à l'avenir de Pierre Karl Péladeau à la tête du Parti québécois.

«Je doute que Pierre Karl Péladeau soit chef du PQ aux prochaines élections», a soutenu l'ex-politicien sur les ondes de BLVD 102,1 hier. Plus tard, en entrevue à La Presse, il nuançait un peu: «Je ne suis pas convaincu qu'il sera là. Je suis certain que les couteaux vont commencer à s'aiguiser. Un événement déplorable n'attend pas l'autre» du côté du PQ, constate M. Blanchet, un ancien permanent du parti.

Ajouté «à un tempérament rugueux» du chef qui, d'emblée n'avait pas l'appui de la majorité du caucus, «cela fait en sorte qu'à moins qu'il ne redresse très vite la barre, et c'est ce que je lui souhaite, à 18 mois des élections, le caucus des députés va se poser des questions», résume-t-il.

M. Péladeau «a de grandes qualités pour la fonction, mais l'apprentissage à faire est important».

Habitué aux coulisses politiques, M. Blanchet se dit convaincu que déjà s'organisent «des réunions à portes fermées» au deuxième étage du parlement, où se trouvent les députés péquistes. «Je suis convaincu que les réunions ont déjà commencé, "au cas où". Il ne se fera pas putscher à court terme, il a du temps devant lui pour corriger un certain nombre de choses.»

«C'est un chef impétueux, mais il y a des aspects de sa personnalité que, précisément, les militants ont choisis», observe l'ancien député.