Des députés péquistes insatisfaits du leadership de Pierre Karl Péladeau sont les bienvenus à la Coalition avenir Québec, mais pas à n'importe quelle condition, ont indiqué mardi les troupes de François Legault.

M. Legault a affirmé la semaine dernière que des élus péquistes envisagent de rejoindre sa formation politique.

En marge d'une réunion du caucus à Bromont, mardi, des députés caquistes ont abondé dans le même sens. Mais à l'instar de leur chef, ils n'ont pas précisé qui envisage de claquer la porte du PQ.

Le député Marc Picard dit avoir recueilli les «confidences» de certains collègues.

«C'est ce qu'on sent, que les députés du Parti québécois sont plus ou moins satisfaits de M. Péladeau», a-t-il affirmé.

«Je ne suis pas capable d'en nommer, mais je sais que beaucoup de gens se questionnent», a renchéri son collègue François Bonnardel.

Bien qu'ils se disent ouvert à accueillir des députés péquistes, les caquistes ont énoncé certaines conditions.

M. Bonnardel a noté que la CAQ se situe au centre-droit de l'échiquier politique. Sa collègue Nathalie Roy a pour sa part souligné que le parti souhaite que le Québec demeure au sein du Canada.

«On accueille tous ceux qui veulent travailler pour le Québec, pour avoir un Québec plus fort à l'intérieur du Canada, a indiqué Mme Roy. Ce sont ça, nos balises. Et on s'engage à ne pas tenir de référendum sur la souveraineté, ce n'est pas notre mandat.»

«Nous sommes nationalistes et non pas souverainistes, alors en autant qu'ils adoptent notre ligne de parti, il n'y a aucun problème», a indiqué le député de Beauce-Nord, André Spénard.

En 2011, trois députés avaient quitté le caucus péquistes pour rejoindre la CAQ, notamment le député Benoît Charette qui est toujours membre de l'équipe de M. Legault. Plus récemment, le parti a accueilli le conseiller péquiste Stéphane Gobeil.