«Les libéraux n'ont pas de plan pour soutenir l'agriculture», lance la députée de la Coalition Avenir Québec, Sylvie D'Amours, très critique envers le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis.

Mme D'Amours est inquiète de voir des fermes laitières disparaître au Québec. La Presse relatait ce matin que la province a perdu plus de 250 fermes laitières l'année dernière. «On est en train de voir disparaître des fermes familiales au profit de plus grandes entreprises agricoles», craint Sylvie D'Amours qui est elle-même propriétaire d'une entreprise agricole et d'un vignoble situé en Montérégie, à Saint-Joseph-du-Lac.

«Je suis estomaquée de voir la lenteur dans tous les dossiers agricoles, poursuit-elle. On aurait dû s'attaquer à l'importation des protéines laitières depuis longtemps.»

L'importation d'un nouveau type de protéines laitières des États-Unis a grimpé en flèche et cette augmentation a contribué à la chute des prix du lait payés aux agriculteurs québécois. Dans ce climat économique défavorable, plusieurs producteurs ont décidé de vendre leurs fermes. 

«Les agriculteurs sont des entrepreneurs, dit Sylvie D'Amours. Le gouvernement soutient Bombardier et plein d'autres entreprises, mais jamais l'agriculture.»    

Le ministre Pierre Paradis n'a pas donné suite à nos demandes d'entrevues. 

Rappelons que le ministre avait été très froidement accueilli par les agriculteurs québécois le mois dernier, lors du Congrès de l'Union des producteurs agricoles. Même le président du syndicat, Marcel Groleau, avait publiquement écorché Pierre Paradis et critiqué son manque d'implication dans le monde agricole.