Des syndiqués ont provoqué un branle-bas sécuritaire à l'Assemblée nationale, mardi, lorsqu'ils ont perturbé le lunch au restaurant Le Parlementaire.

Une demi-douzaine de militants du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se sont attablés dans la salle à manger, qui située tout près du Salon bleu. Après avoir mangé une soupe, ils ont commencé à performer une « pièce de théâtre » pour dénoncer les offres gouvernementales.

Des députés et de simples citoyens se trouvaient dans la salle à manger.

L'action a provoqué un véritable branle-bas chez les constables spéciaux chargés d'assurer la sécurité à l'Assemblée nationale. Ils ont convergé à toute vitesse sur Le Parlementaire. Ils ont fermé les portes pendant plusieurs minutes.

Lorsque les portes se sont rouvertes, les manifestants ont été escortés à l'extérieur de l'Assemblée nationale. Ils ont payé leur addition au Parlementaire.

David Bernans, vice-président du SPGQ, dit avoir voulu conscientiser la population aux offres salariales du gouvernement aux syndiqués de l'État, qu'il qualifie « d'insultantes ». Québec propose une hausse de 3% sur une durée de cinq ans.

« Ce n'est pas une action comme ça qui peut faire bouger le gouvernement, mais on voit qu'ils sont dérangés un peu partout M. Coiteux et d'autres ministres qui se déplacent », a dit M. Bernans.

Le ministre des Transports, Robert Poëti, se trouvait dans la salle au moment du geste d'éclat des syndiqués. Il a critiqué l'action syndicale, bien qu'elle n'ait pas été violente.

« Dans ce cas-ci, il y a de jeunes étudiants qui étaient ici, il y a de jeunes gens qui étaient un peu inquiets au début, a-t-il dit. Je ne pense pas que c'est vraiment approprié. C'est la maison de tous les Québécois. »