La Coalition avenir Québec (CAQ) se donne un nouveau logo « nationaliste », mais un document expliquant sa signification est truffé de fautes.

« Notre logo est un accronyme (sic) de Coalition avenir Québec, dessiné dans un style classique évoquant la force et la détermination que nous avons bâti (sic) depuis 2011 », peut-on lire dans le document. Il a été remis par erreur aux journalistes, selon la CAQ. Ce document est intitulé « Un Québec ambitieux » et se veut le « livre de marque ».

Des erreurs sont manifestement le résultat d'une mauvaise traduction de l'anglais au français : « Bien qu'il soit un simple logo, nous devons traiter gentiment. Les pages suivantes couvrent l'utilisation correcte pour assurer le logo regarde toujours son meilleur ». Certaines formulations sont également boiteuses. « À la fois, le logo reflète parfaitement l'image de l'ambition et de l'espoir que nous avons pour un Québec plus moderne qui inspire confiance auprès de tous les citoyens tout en demeurant ambitieux et ouverts sur le monde », écrit-on.

Lors d'une conférence de presse pour dévoiler le nouveau logo, le président de la CAQ, Stéphane Le Bouyonnec, s'est montré déstabilisé par les questions des journalistes sur le document. « Je suis un peu pris par surprise », a-t-il laissé tomber. « Je ne sais pas à quel document vous faites référence... Ce n'est pas impossible qu'il ait pu y avoir des fautes dans le document mais ça me surprend. Je vais faire enquête immédiatement après ce scrum évidemment. »

La CAQ a expliqué plus tard que le document s'est retrouvé par erreur dans toutes les clés USB remises aux journalistes. Le document a été produit par la firme Stand MTL, qui a conçu le logo, et non le parti, a soutenu l'attaché de presse de M. Legault, Guillaume Simard-Leduc.

La CAQ met de côté le logo multicolore et adopte un bleu qui rappelle « le ciel et l'eau du Saint-Laurent », selon M. Le Bouyonnec. « Le bleu symbolise qu'on prend une position, dorénavant, qui est résolument autonomiste, nationaliste, non souverainiste », a-t-il expliqué. « Après avoir cheminé depuis plusieurs années ensemble, maintenant il était clair que nous n'étions plus une coalition de gens de tous les horizons mais qu'il y avait un discours commun, fort », d'où l'abandon de plusieurs couleurs différentes.

Dimanche, la CAQ adoptera officiellement son virage nationaliste. Son chef François Legault veut réclamer à Ottawa plus de pouvoirs pour le Québec. Un gouvernement caquiste procéderait « par étape », a-t-il expliqué. En matière de langue et d'immigration, des ententes bilatérales pourraient être conclues. Viendrait le moment plus tard de reconnaître le caractère spécifique du Québec dans la Constitution. M. Legault a parlé de quelques années, à l'intérieur d'un mandat ou plus, pour arriver à cette dernière étape. Une nouvelle entente avec le Canada serait soumise aux Québécois par référendum, a déjà indiqué M. Legault. Il dévoilera les détails de sa proposition dimanche.