Le chef de la Coalition avenir Québec croit que le premier ministre Philippe Couillard doit rencontrer d'urgence les autochtones relativement aux allégations impliquant des agents de la Sûreté du Québec à Val-d'Or.

Le chef caquiste François Legault a déclaré mercredi que M. Couillard doit s'entendre avec les chefs autochtones sur une formule qui permettra de faire la lumière dans ce dossier.

Sans se prononcer sur l'endroit ou le moment où cela doit se dérouler, M. Legault a cependant estimé qu'une rencontre est urgente entre M. Couillard et les représentants des communautés autochtones.

Mardi, le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, a lancé un ultimatum de 24 heures à M. Couillard pour qu'il se rende à Val-d'Or rencontrer les chefs autochtones.

En point de presse, mercredi, M. Legault a jugé que M. Couillard doit agir rapidement pour répondre aux inquiétudes des autochtones qui réclament davantage que l'enquête policière en cours menée par le Service de police de la Ville de Montréal sur les allégations d'agressions sexuelles contre des femmes autochtones.

«Pour ce qui est du délai, si M. Couillard prend quelques heures de plus, c'est correct, mais il y a une certaine urgence d'agir», a-t-il dit.

Le cabinet de M. Couillard a insisté sur l'importance de maintenir un ton respectueux, sans donner d'indication sur les intentions du premier ministre.

En Chambre, mercredi, M. Couillard a répété qu'il est important d'attendre que le gouvernement fédéral mandate une commission d'enquête sur la situation des autochtones avant de décider quelle formule le Québec pourrait choisir.

«Nous allons voir le mandat, la composition de cette enquête et, bien sûr, juger, s'il y a lieu, d'ajouter un processus public au Québec en parallèle, d'une façon complémentaire», a-t-il dit.

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a quant à lui affirmé que l'inaction de M. Couillard est responsable de la situation de crise à Val-d'Or.

«Le premier ministre doit se rendre compte que nous vivons une crise et qu'il doit comme chef d'État trouver les moyens nécessaires pour la résoudre», a-t-il dit en point de presse.

M. Péladeau a notamment fait valoir que deux tiers des policiers de la SQ à Val-d'Or sont en congé de maladie et que les initiatives du gouvernement sont jusqu'ici insuffisantes.

M. Péladeau ne s'est pas prononcé sur la nécessité de respecter l'ultimatum fixé par les chefs autochtones.

«C'est sa décision, certainement, mais j'ose espérer qu'il va effectivement déployer des efforts, les énergies nécessaires pour trouver une solution à la crise parce que nous avons une crise actuellement», a-t-il dit.