Le gouvernement n'a pas à donner de subventions à Québecor pour permettre le retour des Nordiques à Québec, estime le chef péquiste Pierre Karl Péladeau, actionnaire de contrôle de l'entreprise. Mais il juge que le bras financier de l'État, la Caisse de dépôt et placement, peut participer à l'aventure.

Québecor a déposé sa candidature auprès de la LNH pour obtenir une équipe d'expansion. Elle est dans la troisième et ultime phase du processus. Elle a signifié plus tôt cet été qu'elle est à la recherche de partenaires financiers.

En marge d'une réunion du caucus péquiste à Rimouski mercredi, le député péquiste Nicolas Marceau a exclu toute participation de l'État. « Moi, je ne vois pas de ce genre de choses. C'est une entreprise privée qui doit faire des sous, c'est tout », a-t-il affirmé, sans préciser si son opposition concerne aussi une participation de la Caisse.

Un peu plus tard, Pierre Karl Péladeau a montré de l'ouverture à une forme de participation de l'État. « Si la Caisse (de dépôt et placement) est éventuellement sollicitée et considère que ça peut être une bonne affaire, ce sera à eux autres comme dirigeants de le déterminer », a-t-il affirmé. « Chose certaine, je ne crois pas qu'il y ait de subventions qui soient requises. Maintenant, si le promoteur de la candidature (...) souhaite solliciter les gestionnaires de fonds (NDLR comme la Caisse), c'est éventuellement une opportunité qui est offerte à ces entreprises qui sont des gestionnaires de fonds d'investir. »

Le ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad, a déjà ouvert la porte à ce que l'État devienne un partenaire financier dans l'obtention d'une équipe de la LNH. Il évoquait la possibilité d'offrir à Québecor une garantie de prêt. Son collègue du Développement économique, Jacques Daoust, s'est montré plutôt réticent à l'idée d'accorder une telle aide.

Au cours de sa conférence de presse, Pierre Karl Péladeau a annoncé qu'il fera «une tournée des décideurs économiques» en vue de faire des propositions pour stimuler l'économie. Il reproche au gouvernement d'avoir refusé sa proposition de tenir un sommet économique. Parmi les décideurs qu'il compte rencontrer, il a parlé des dirigeants d'entreprises mais aussi d'Hydro-Québec, d'Investissement-Québec, de la Caisse de dépôt, des universités et des fonds de travailleurs.