C'est la revanche des berceaux, prise deux. Les femmes devront faire davantage d'enfants pour que le Québec de demain se porte mieux, selon les jeunes libéraux du Québec.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement devrait récompenser celles qui consentent à se transformer en mère de famille nombreuse.

Ainsi, plus une femme aurait d'enfants, plus le soutien financier de l'État serait alléchant.

Cette politique nataliste, aux relents d'un passé pas si lointain, fait partie des propositions qui seront étudiées par quelques centaines de jeunes militants du Parti libéral du Québec (PLQ) ce week-end, à Shawinigan, dans le cadre de leur congrès annuel.

En conférence de presse, mercredi, le président de la commission-jeunesse du PLQ, Nicolas Perrino, a cependant refusé de dire à quoi ressemblerait un taux de natalité idéal, selon les vues libérales.

Bientôt, «le Québec aura plus de gens qui seront à la retraite que de gens qui vont être sur le marché du travail, alors c'est dans cette optique-là qu'on doit s'attarder à cette question-là, qu'on va parler du taux de natalité au Québec».

La résolution clame la nécessité de «réformer le système de prestation de soutien aux enfants de la Régie des rentes du Québec de façon progressive, afin de favoriser un plus grand nombre de naissances».

Un programme gouvernemental plus généreux envers les familles nombreuses «pourrait inciter les familles à avoir plus d'enfants», selon les jeunes libéraux.

Questionné à savoir si, suivant cet objectif de hausser le nombre de naissances, le gouvernement libéral avait fait le bon choix en haussant le tarif des services de garde, M. Perrino a répliqué: «on ne se prononce pas là-dessus».

Il a été démontré que la disponibilité et le faible coût des services de garde contribuaient à orienter le choix des femmes et des couples de faire ou non un enfant.

Autour du thème du développement régional, les jeunes libéraux vont aussi s'intéresser à l'«économie de partage», favorisant la légalisation de services comme AirBnB, pour l'hébergement, et Uber, un service de taxi que le gouvernement refuse de légaliser.

Il faut que «la population québécoise puisse avoir accès à ces services-là, que l'État puisse en retirer des bénéfices», a fait valoir M. Perrino, qui considère que ce type de services constitue l'économie de demain.