L'«effet Péladeau» et les appels à la «convergence» des forces indépendantistes n'impressionnent pas Françoise David. Elle a assuré vendredi qu'il n'est pas question que Québec solidaire se saborde pour rejoindre le Parti québécois.

Bien qu'un dialogue soit toujours possible, que des «alliances ponctuelles» peuvent être formées, la députée de Gouin a assuré que Québec solidaire ne disparaîtra pas dans un mouvement de rassemblement des forces souverainistes.

À ceux qui appellent à l'unité des troupes souverainistes, elle répond que son parti se joindra sans faute au camp du «Oui» s'il devait y avoir un référendum.

«Est-ce que Québec solidaire va se saborder et se fusionner au Parti québécois ? Vous savez bien que la réponse, c'est non», a-t-elle assuré en faisant le bilan de sa session parlementaire.

Québec solidaire ne ferme pas la porte à une éventuelle alliance électorale avec le Parti québécois, a dit Mme David mais ses membres devront d'abord statuer sur cette possibilité.

Contrairement au chef caquiste François Legault, la députée solidaire dit en pas ressentir la «polarisation» de l'électorat autour de la question nationale depuis l'élection de Pierre Karl Péladeau à la tête du PQ.

«Depuis l'entrée en scène et l'élection de M. Péladeau à la tête du Parti québécois, nous n'avons pas perdu de membres, a-t-elle dit. Il n'y a personne qui a traversé pour s'en aller au Parti québécois.»

À ses yeux, le débat politique va se cristalliser autour des politiques d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement Couillard et non autour de la question nationale. Elle a d'ailleurs présenté Québec solidaire comme la seule option souverainiste et progressiste face à un gouvernement libéral «fort avec les faibles, mais faible avec les forts».

«Nous considérons que notre message est de plus en plus entendu, a affirmé Françoise David. Il n'y a plus grand monde au Québec qui ignore notre existence. Je peux vous dire que, il y a huit ans, c'était bien différent. Donc, on a fait des pas importants. 

Invitation à Aussant

La députée s'est dite émue par le discours prononcé par Jean-Martin Aussant aux funérailles de Jacques Parizeau. L'ancien chef d'Option nationale, qui s'est établi à Londres, a annoncé «la fin de tous les exils», une apparente allusion au fractionnement des forces souverainistes.

Mme David y voit un indice que M. Aussant souhaite rentrer au Québec. Elle l'invite à rejoindre son parti plutôt que le PQ.