Le candidat à la direction du Parti québécois, Bernard Drainville, a annoncé l'appui d'un septième député, lundi. Une annonce qui, selon lui, prouve que sa campagne a le vent dans les voiles depuis le premier débat.

André Villeneuve, qui représente Berthier, a confirmé en après midi qu'il rallie la campagne du député de Marie-Victorin, qu'il présente comme un « rassembleur », capable d'élargir la base d'appuis du PQ. 

Après Sylvain Gaudreault la semaine dernière, il devient le septième député à annoncer son appui à M. Drainville. Le député de Marie-Victorin rejoint du coup Pierre Karl Péladeau, qui est également soutenu par sept élus péquistes.

Alexandre Cloutier compte sur l'appui de trois députés. Martine Ouellet et Pierre Céré n'ont obtenu aucun appui au sein du caucus.

Bernard Drainville voit un lien direct entre ces deux appuis et sa performance au premier débat des candidats à Trois-Rivières il y a deux semaines.

« Vous ne pouvez pas dissocier l'appui d'un député de ce qui se passe sur le terrain, a-t-il dit. Le fait que Sylvain Gaudreault et André Villeneuve se joignent à nous après le débat, c'est le reflet de quelque chose qu'on sent sur le terrain. On sent que les choses vont bien pour notre campagne, qu'on est sur une montée, sur une lancée. »

M. Péladeau est présenté comme largement favori depuis le début de la course. Selon un récent sondage CROP-La Presse, il est le seul aspirant chef du PQ qui parviendrait à battre Philippe Couillard.

La campagne du député de Saint-Jérôme a toutefois été ponctuée de nombreux écueils, notamment la question de ses actions de Québecor et ses déclarations au sujet des immigrants.

Comment expliquer qu'autant de députés ne s'alignent pas derrière le magnat de la presse, pourtant largement favori ?

« Nous travaillons au quotidien ensemble, c'est certain qu'on ne peut pas faire abstraction de cela », a affirmé M. Villeneuve de manière énigmatique.

Il dit avoir pris la décision d'appuyer M. Drainville lundi dernier, avant le débat du Comité national des jeunes du PQ à l'Université Laval. C'est donc dire que les déclarations de M. Péladeau au sujet des immigrants n'ont eu rien à avoir avec sa décision.