Pour la première fois depuis qu'elle a perdu le pouvoir, en avril 2014, Pauline Marois est revenue mercredi à l'Assemblée nationale, pour y être décorée du titre de grand-croix de l'Ordre de la Pléiade, le niveau le plus élevé de cette organisation dévolue au fait français à travers le monde.

Une série de personnalités étaient aussi reçues, à titre d'officiers, dont la vice-première ministre Lise Thériault. « Chacun de vous contribue au rayonnement de la langue française », a souligné le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon. Le ministre Pierre Arcand a été reçu comme commandeur de l'Ordre, de même que l'historien Jacques Lacoursière, le physicien Pierre Demers et le scientifique Pierre Chastenay.

Pour Mme Marois, c'est avec un « petit » pincement au coeur que se sont passées ces retrouvailles avec bon nombre de députés péquistes. « Mais je suis une femme qui regarde devant et je ne suis pas une femme d'amertume. La vie continue, elle est belle pour moi et je la souhaite belle pour tous les Québécois », a-t-elle soutenu.

Au Parlement, où elle siégeait déjà en 1981, elle se retrouve un peu chez elle, a-t-elle dit. « C'est particulier, c'est drôle à dire, mais c'est normal quand je me retrouve ici après 35 ans [de vie publique] », a-t-elle ajouté lors d'un bref point de presse. Ayant occupé la fonction, elle porte pour toujours le titre de « première ministre » -- Jean Charest avait pérennisé le titre. « Parfois on me présente comme madame la première ministre, mais moi, je n'en fais pas un plat », résume-t-elle.