La décision du premier ministre Philippe Couillard d'interdire à ses ministres de s'adresser aux journalistes avant de recevoir «les lignes du jour» est un accroc à la liberté d'expression et à la liberté de presse.

C'est ce que soutient la nouvelle présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Lise Millette, qui demande du même coup au premier ministre de retirer rapidement cette directive.

Selon cette nouvelle façon de procéder, les députés et ministres devront attendre d'avoir été «conseillés» avant de répondre aux questions des journalistes de la presse parlementaire.

Mme Millette estime que le gouvernement essaie ainsi de contrôler l'information, ce qui est «pernicieux» pour le droit du public à l'information.

La présidente de la FPJQ y voit aussi un manque de confiance flagrant du premier ministre à l'égard de ses ministres.

Lise Millette rappelle que le gouvernement n'est pas une entreprise privée, mais bel et bien une administration qui a été élue et qui doit rendre des comptes à la population.

Elle souligne que le premier ministre Couillard s'était pourtant engagé à diriger le gouvernement le plus transparent de l'histoire.

La FPJQ presse le gouvernement de discuter de manière plus approfondie de cette nouvelle politique de communication avec les «acteurs» intéressés, au premier chef avec les journalistes.