Le gouvernement Couillard doit refuser de renouveler le certificat d'autorisation de TransCanada pour forer au large de Cacouna, a affirmé le Parti québécois, mardi matin.

La compagnie albertaine a annoncé lundi qu'elle met sur la glace son projet de bâtir un port pétrolier dans cette zone de reproduction des bélugas. La décision est survenue quelques heures après qu'un comité fédéral ait désigné ce mammifère marin comme une espèce « en voie de disparition ».

Les forages exploratoires de TransCanada sont suspendus depuis la fin septembre. La compagnie était en pourparlers avec Québec depuis des semaines pour corriger un problème de bruit, mais elle n'a pu faire approuver son plan correctif avant l'expiration de son certificat d'autorisation, dimanche.

Le député péquiste Sylvain Gaudreault estime que Québec doit d'emblée refuser de renouveler le certificat de l'entreprise.

« Si le Québec est cohérent, si le Québec applique le principe de précaution dans la Loi sur le développement durable, je pense que le Québec ne doit pas autoriser les travaux à la hauteur de Cacouna », affirme le député.

La sortie du député survient quelques heures avant une rencontre entre le premier ministre Philippe Couillard et son homologue de l'Alberta, Jim Prentice.

M. Prentice visite le Québec et l'Ontario pour faire la promotion du pipeline Énergie Est. Il a déclaré la semaine dernière que le projet Énergie Est sera de nature à construire la nation canadienne.

« Les installations portuaires de ce projet ne seront pas construites en Alberta. Elles le seront ailleurs au Canada. Et les turbines dont on aura besoin pour le projet seront certainement fabriquées en Ontario - pas en Alberta - donc c'est un projet canadien qui engendre des bienfaits pour nous tous en tant que Canadiens. On ne doit pas perdre ça de vue », a dit le premier ministre albertain.

Dans une lettre expédiée à TransCanada, Québec exige notamment que l'ensemble de la portion québécoise du projet soit soumis à une évaluation du Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE), et que cet examen tienne compte des émissions de gaz à effet de serre. Cette variable n'est pas étudiée par l'Office national de l'énergie, l'organisme fédéral qui doit statuer sur Énergie Est.

- Avec La Presse Canadienne