«Sur quelle planète vit-il ?» Philippe Couillard est incrédule quand on lui rapporte que Pierre Karl Péladeau a banalisé la gravité de la situation économique du Québec.

En marge de sa visite officielle à Dakar pour le 15e Sommet de la Francophonie, le premier ministre Couillard promet de suivre «avec beaucoup d'attention» les prises de position économiques de l'aspirant-chef péquiste.

«Si c'est banal d'avoir 5,8 milliards de déficits, si c'est banal de consacrer plus d'argent à la dette qu'à l'éducation primaire et secondaire, d'avoir la population la plus taxée et l'État le plus endetté au Canada, je ne sais pas sur quelle planète vit M. Péladeau», de laisser tomber M. Couillard, commentant les déclarations faites la veille par le député péquiste de Saint-Jérome.

M. Péladeau jugeait inexacte la lecture «catastrophique» de la situation économique du Québec faite par le vérificateur général, un constat exagérément pessimiste véhiculé à satiété par le premier ministre Couillard, accuse le magnat de la presse.

L'engagement formel de M. Péladeau de réaliser la souveraineté «a au moins le mérite d'être explicite». La question de l'indépendance du Québec sera centrale dans la course, prédit-il.

Philippe Couillard dit avoir répété toujours la même question aux différents aspirants, sans succès. «J'ai demandé aux candidats d'expliquer leur proposition pour effacer le 16 milliards excédentaire que le fédéral dépense au Québec par rapport à ses revenus, incluant la péréquation».

M. Couillard a par ailleurs rencontré en privé vendredi Stephen Harper et le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant. La candidature de Mme Jean était au centre des échanges. «Ils ont réitéré leur appui indéfectible à la candidature de Mme Jean», a résumé un porte-parole fédéral.