La ministre de la Justice du Québec ne peut pas dire si elle prendra en charge le dossier du policier impliqué dans la collision mortelle de février dernier à Longueuil parce qu'elle ne connaît pas encore les raisons pour lesquelles le DPCP a refusé de porter des accusations.

Stéphanie Vallée a dit qu'elle voulait attendre que de recevoir des explications avant de décider de ce qui adviendra de ce dossier.

«Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) n'a pas encore communiqué les motifs qui l'ont porté à ne pas déposer d'accusations», a-t-elle fait valoir. «Je ne les connais pas. J'ai pris connaissance de certains faits ce matin en ouvrant le journal.»

Le DPCP a été créé il y a une dizaine d'années afin d'enlever au ministre de la Justice la responsabilité ultime de décider du dépôt ou non d'accusation. La loi qui créé l'organisme prévoit tout de même un mécanisme par lequel le ministre peut prendre en charge un dossier en le transférant à un procureur indépendant.

La ministre n'a pas exclu cette possibilité. Elle a affirmé qu'elle commenterait le dossier plus tard, une fois que la famille de la victime aurait été informée.

Par ailleurs, la ministre s'est dite «très mal à l'aise» devant le point de presse de la péquiste Agnès Maltais, qui a demandé au premier ministre d'envoyer un mot d'ordre de collaboration avec la police à toute la famille libérale. Mme Vallée a appelé chaque individu à collaborer avec les autorités.

Plus tôt en journée, le premier ministre Couillard avait refusé de commenter le dossier.