Le Parti québécois reproche au gouvernement libéral d'avoir improvisé.

En entrevue à La Presse Canadienne, le porte-parole de l'opposition officielle pour le Conseil du trésor, Alain Therrien, n'a pas mâché ses mots en parlant de la stratégie économique du gouvernement de Philippe Couillard.

D'entrée de jeu, il leur a reproché de n'avoir envoyé «aucun signal pour démontrer qu'elles veulent améliorer la situation du Québec».

Le député de Sanguinet est même allé plus loin en avançant que les libéraux donnent l'impression d'avoir «démissionné à ce sujet-là». Il les a accusés de s'entêter à rabâcher toujours les mêmes projets à long terme en mettant constamment de l'avant leur Plan Nord et leur stratégie maritime. Or, selon M. Therrien, ils ont besoin d'instaurer des mesures «qui permettraient d'avoir des impacts positifs sur l'emploi» dans un horizon rapproché.

L'élu péquiste reproche à ses adversaires politiques d'avoir jeté l'éponge au chapitre de la création de richesse, les accusant de se contenter «tout simplement de couper drastiquement sic».

Alain Therrien a ouvertement reconnu qu'il est possible de procéder à certaines compressions en renonçant à «des dépenses qui ne sont pas nécessairement justifiables». Toutefois, il a rapidement nuancé ses propos en disant que «pour faire ça, il faut que tu regardes les conséquences».

Il s'est empressé de préciser que les libéraux ne se plient pas à cette évaluation qui nécessite, à son avis, une bonne dose de «doigté et de circonspection» et qu'à la place, ils agissent «à la va-vite».

M. Therrien a indiqué que, dans les circonstances, la population ne sait plus vraiment sur quel pied danser. «Tout le monde a de la misère à suivre les libéraux parce qu'ils n'arrêtent pas de faire des tests pour mesurer le degré de sensibilité des citoyens. Ils lancent des ballons d'essai et que c'est un peu n'importe quoi».