Deux autres députés du Parti québécois appellent Pierre Karl Péladeau à se lancer dans la course à la direction de la formation politique.

Dans une lettre ouverte qu'ils signent mardi matin, Nicole Léger et Harold LeBel jugent que PKP est l'homme de la situation pour remettre le PQ sur les rails et raviver le projet national.

« Nous pensons très sincèrement, en tout respect pour nos collègues qui seront candidates ou candidats dans la course qui s'annonce, que Pierre Karl Péladeau représente un tout nouveau leadership jamais connu au Parti québécois, écrivent-ils. Le Parti québécois et le Québec ont besoin de ce nouveau leadership. »

Ils voient en lui un « homme de conviction, sensible aux causes qui nous tiennent à coeur ».

En entrevue, les députés affirment que leur sortie fait écho à l'engouement des militants péquistes pour la candidature possible du magnat de la presse.

« Il a la capacité de diriger, il a la capacité de faire les choses et il a la capacité de convaincre, a résumé Nicole Léger, députée de Pointe-aux-Trembles. Pour moi, c'est essentiel. »

La lettre d'appui survient quelques jours à peine après que le commissaire à l'éthique eut ouvert une enquête sur les agissements de M. Péladeau dans le dossier de la vente de Vision Globale, qui comprend les Studios Mel's. PKP a demandé au gouvernement d'intervenir pour que la propriété de cette entreprise este québécoise, sans préciser que Québecor était la seule firme québécoise dans la course.

M. Péladeau a par ailleurs été visé par une motion de la Coalition avenir Québec qui interdirait à un député de contrôler une entreprise médiatique.

Mme Léger et M. LeBel estiment que les événements de la semaine dernière prouvent que le candidat possible à la chefferie du PQ dérange ses adversaires.

« Les adversaires ont peur de lui et il se fait attaquer sans cesse, car il est unique et d'une envergure incontestée, écrivent-ils. On n'en ferait pas tant s'il n'était pas redoutable pour eux. »

M. LeBel estime que, pour l'heure, M. Péladeau n'a pas à faire davantage pour créer une distance entre lui et ses médias. Il rappelle que le code d'éthique prévoit que seuls les ministres doivent se départir de leurs avoirs ou les placer dans une fiducie sans droit de regard.

« Il se conforme aux règles, résume M. LeBel. Le commissaire à l'éthique va regarder ce qui est arrivé lors de l'étude des crédits. Tout a été fait de façon transparente et, s'il y a des choses à corriger, M. Péladeau va les corriger. »

Outre Mme Léger et M. LeBel, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, s'est rallié à M. Péladeau. L'ancien premier ministre, Bernard Landry, s'est également montré intéressé par sa candidature possible.