Le ministre du Travail, Sam Hamad, a déclaré jeudi que le gouvernement pourrait être un partenaire financier de Québecor dans le projet pour ramener une équipe de hockey professionnel à Québec.

M. Hamad a affirmé qu'une telle participation serait possible si une occasion valable se présente. Dans une entrevue radio accordée mercredi, M. Hamad avait évoqué la possibilité d'une garantie de prêt.

Lors d'un échange avec la presse parlementaire, avant la période des questions à l'Assemblée nationale, jeudi, M. Hamad a rappelé l'objectif du gouvernement de rétablir l'équilibre budgétaire.

Selon le ministre, une demande pour le retour des Nordiques à Québec est également sur la table, même si la situation financière du gouvernement est difficile.

Aucune demande de Québecor n'a été formulée à ce sujet, a indiqué le ministre, qui est aussi responsable de la région de Québec au gouvernement.

M. Hamad a tout de même exprimé la position du gouvernement dans l'éventualité où cette hypothèse se réalisait.

«L'État est un État partenaire, ce n'est pas un État subventionnaire, a-t-il dit. S'il y a une opportunité d'affaires on verra, c'est toutes des hypothèses. Les hypothèses qu'on met en place, c'est qu'il y a une demande pour que les Nordiques soient là, que l'état des finances publiques soit en bon état. Toutes ces conditions sont là au préalable.

«Par la suite si le gouvernement est partenaire, et c'est bon pour les citoyens, c'est une opportunité. S'il y a une occasion que le gouvernement juge est bonne pour les citoyens, pourquoi pas.»

Le gouvernement du premier ministre Jean Charest a investi 200 millions $, soit la moitié des coûts, dans la construction d'un amphithéâtre à Québec. La gestion de l'édifice, dont l'inauguration est prévue en septembre 2015, a été confiée à Québecor, dont l'actionnaire de contrôle est le député péquiste Pierre Karl Péladeau.

Le ministre de l'Économie et du Développement économique, Jacques Daoust, est demeuré réservé sur la possibilité que le gouvernement accorde une garantie de prêt à Québecor pour obtenir une concession de la Ligue nationale de hockey (LNH).

M. Daoust a souligné que ce type de soutien est mis de l'avant lorsqu'une transaction est trop risquée pour les marchés financiers.

«Quand on parle de garantie de prêt, ça veut dire que c'est un risque qui est trop élevé pour le marché financier traditionnel, a-t-il dit. Alors posons-nous la question, si jamais on a à y répondre: est-ce que l'État a à intervenir pour acheter un club de hockey dans une situation où c'est trop risqué pour les marchés traditionnels? J'arrête là mon explication.»

M. Daoust s'est défendu de rabrouer M. Hamad, qui a lui-même déjà occupé le fauteuil de ministre du Développement économique.

«Je ne rabroue pas mon collègue, je partage son enthousiasme, a-t-il dit. Je comprends que les gens de Québec veulent un club de hockey. Mais disons que lorsqu'on fera une transaction financière, on fera une transaction financière à ma façon.»